Tant qu’il y a du temps…

Pendant que certains se laissent submerger par l’argument “je n’ai pas le temps”, d’autres se concentrent sur leurs chakras pour le perdurer. Le temps est devenu une unité de mesure capitale dans nos quotidiens effrénés. On le fractionne en plages horaires (ah-ouh cha-cha-cha) pour le condenser afin d’arriver à une sorte d’apothéose de l’optimisation de son temps. Autrement dit, une optimisation de soi, réduite à des compétences tangibles, une culture pointue dans des domaines qui sont bien loin de nos intérêts personnels mais qui en jettent socialement, ou encore des traits de caractère que l’on tente désespérément d’améliorer afin d’être plus en phase avec soi-même et autrui (ah ! Qu’est-ce qu’il nous fait tergiverser autrui). Bien qu’on tente tant bien que mal de rendre le temps tangible, n’est-ce pas une quête perdue d’avance ? Quelle valeur attribuons-nous au temps ? Cette valeur n’est-elle finalement pas subjective ?

La val-heure du temps

Le temps est au coeur du marketing, tant dans les slogans des campagnes électorales (bisous Sarko) que dans la quasi totalité des campagnes publicitaires pour tout type de produits et services confondus. On vend pour gagner du temps dans les tâches administratives, optimiser sa durée d’apprentissage, faciliter son temps de digestion ou encore réduire les temps de trajet en proposant des services/produits en ligne. Le temps est un argument marketing colossal, il est devenu la promesse de nombreux annonceurs, soit la vente d’un gain de temps (idée plutôt abstraite et éphémère, qu’on se le dise). Le temps est l’inspiration de nombreux scénaristes qui traitent le sujet avec, souvent, un fond anxiogène. Je pense notamment à Time Out dont l’intrigue se base sur une monétisation le temps et à Interstellar qui introduit différents espaces spatio-temporels. Car oui, le temps passe et trépasse (#poète) et nous n’aurons jamais un total contrôle sur lui #spoileralert. On tente de stopper le temps tel un X-men afin de le savourer, le faire durer, car la vie se poursuit trop vite. Mais nous n’aurons jamais la touche qui permet de mettre son petit monde en pause #Sims. Cette impression d’avoir le temps qui nous file entre les doigts n’est qu’un défaut de perception. Car, il me semble, que la valeur du temps est précieuse que selon nos propres critères. Un passionné de ski préférera passer ses jours de vacances dûment gagnés à la montagne pour se ressourcer qu’en festivités à l’étranger. Utiliser son temps à bon escient en fonction de ses propres critères. Et oui, “l’usage” de votre temps (comme quoi, les expressions autour du temps persistent à le rendre tangible) ne sera pas forcément identique à celui d’autrui (encore lui), donc autant cesser de se comparer à lui dès aujourd’hui, n’est-ce pas ? On gagnera du temps.

Comme un sens des priorités.

Il est temps de mettre en avant tes passions, tu ne crois pas ? Tu n’en as pas ? Tu as toute ta vie pour les découvrir, si quand bien même avoir une passion est une finalité en soi (L’illusion de la passion, Nicolas Beretti, Ted Talks). La passion est à double tranchant : elle peut être un épanouissement immense, un exutoire mais aussi une frustration lorsqu’on ne l’a pas trouvée. C’est d’ailleurs ce dernier point qui fait de la passion le fond de commerce de nombreux livres et coachings. Loin de moi l’idée de transformer la passion en un sujet angoissant, concentrons nous sur tes centres d’intérêts, aussi vastes soient-ils. Le tout est d’organiser son temps afin de vivre sa vie (la vraie finalité, avouons-le) et pas une impression de vivre sa vie, de vivre la vie d’autrui (#stopit) ou, plus à l’extrême, de passer à côté de sa vie (mais devenu tout de même trop banalisé à mon goût…). Vivre sa vie est l’essence même de notre réalité sur terre. Profiter de sa vie, c’est y mettre du sens. Et pour cela, pourquoi ne pas commencer pas lister ces projets, ces tâches, ces activités qui ont du sens pour vous. Puis dans un second temps, les prioriser, les hiérarchiser par degré d’importance (ou d’urgence ! Si vous avez jugé avoir perdu votre temps jusque là…). Pour ma part, j’aime avoir un aperçu de mes journées, de manière visuelle (c’est mon petit côté graphiste), pour savoir si d’un seul coup d’oeil ma journée a du sens pour moi. Je vous partage le doc Excel que j’ai créé ici, reprenez-le à votre guise. On reste certes dans une optimisation de son temps, toutefois l’idée est de réaliser nos rêves les plus fous avec la méthode des petits pas (de son petit nom : la méthode Kaizen, voici un article plutôt sympa de Welcome to the jungle) mais également d’avoir ce sentiment de fierté d’avoir accomplit quelque chose chaque jour qui a un réel sens pour nous (et pas pour le damn fucking d’autrui dude).

Créer du temps, ce doux contre-sens.

Vous l’aurez compris, l’intérêt n’est pas créer du temps (aussi impossible soit-il, pourtant, il fait l’objet de plus en plus de recherches sur Google) mais de le moduler pour créer du sens en temps et en heure, en un rien de temps (on a frôlé la lourdeur). Il est important toutefois, pour ma part, de prendre le temps de s’ennuyer. Je m’explique. L’idée n’est pas de perdre son temps mais de la savourer d’une manière différente, de voir les secondes défiler pour se rendre compte de sa valeur si éphémère et se p(au)ser ne serait-ce qu’un instant. C’est ce que la méditation nous apprend en quelque sorte (high five Petit Bambou). À vouloir vivre des vies effrénées dans une quête de réussite sociale incertaine, on en oublie de prendre le temps de vivre des instants si simples, qui n’ont pas besoin d’être longs, mais si essentiels. Ce temps là est souvent le bon moment pour une introspection de son dark side. Ou pas. Finalement, tu en fais bien de ce que tu veux de ton temps. Il t’appartient.


Le temps, on pourrait l’étudier sous ses angles qu’on atteindrait jamais une étude aboutie de cette dimension. Le contrôler est illusoire car façonner de l’impalpable est une chimère (j’ai tout donné). Pourtant, on se forme, on s’instruit, on prend le temps d’apprendre à gérer notre temps. Sa valeur est donc bien réelle, et c’est pourquoi il faut l’apprivoiser pour façonner non pas le temps, mais notre vie #etbim. Même si…

Il est tant tentant de tendre vers une matérialisation tangible du temps.


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