Vendre du rêve ou du mensonge ?

Il est tant de remettre en question l’essence du marketing, comme on sait si bien le faire sur ce blog. Tu remarqueras que j’aime mettre en parallèle deux idées qui sont, dans l’idée, plutôt proches, mais socialement, sont diamétralement opposées. Ébranler les idées reçues et nos croyances, c’est ce que je fais et notamment ce que j’écris ici. Rêve slash mensonge. Une aubaine. C’est à travers des titres alléchants que l’on clique, achète, prend de son temps pour avoir en notre possession la valeur ajoutée qui est promise derrière. Cette carotte qui est parfois (trop) enjolivée pour générer du trafic #puteàclics et qui laisse place à une déception et frustration sans équivoque #DramaQueen. Il n’empêche que notre imaginaire créatif (et notre ego) ne demandent qu’à être stimulés. Et pour ce faire, le marketing vend du rêve. L’éthique en déterminera les fins. Et, au fond, l’offre peut aussi vraiment correspondre au discours aguicheur 😉

Les risques éthiques du mensonge.

Ah l’éthique ! Ce concept impalpable qui régit nos modes d’action (pas toujours de pensée… tmtc) afin de rester dans un politiquement correct (ronflant ?). Je la questionne cette éthique, mais elle reste néanmoins essentielle dans nos actes et paroles, et encore plus dans le marketing. On a tendance à sous-estimer le pouvoir de ce dernier, et notamment le pouvoir des mots. Mais son pouvoir est réel, sinon on ne serait pas constamment en train de tracking son ROI marketing… #DigitalFirst. Avoir un ROI performant, c’est bien. Un ROI éthique ? C’est mieux. Je ne sais pas toi, mais je préfère pencher la balance vers le digital first plutôt que le digital fist… Quand je dis que les mots sont importants, je dirais même que les lettres en ont d’autant plus #oopsy. La portée et l’influence d’un mensonge formé de toutes lettres sont donc incontestables. Jusqu’où est-on prêt.es à aller pour faire croître son chiffre d’affaire ? La réponse à cette question se situe au niveau de tes valeurs, qu’elles soient personnelles ou professionnelles. Et bien que leurs finalités soient ici binaire, elles ne devraient néanmoins pas tant diverger que ça (les valeurs sont le seul sujet où la digression n’est pas permise. Restons focus et concis). Une petite aide pour connaître ses valeurs propres; la méthode Ikigai. Cette méthode japonaise permet de se (re)centrer sur sa personnalité, sur ce qui nous émoustille, nous effraie, nous passionne afin d’apposer de la valeur sur son authentique chemin de vie (quand est-ce qu’on a viré dans le développement personnel). Ça ne tient qu’à moi, mais cette étape est capitale pour ne pas accepter un projet qui ne correspondrait pas à ton éthique de travail, le relai d’un discours qui n’est pas en phase avec tes valeurs ou encore des pratiques marketing mensongères pour grossier ton portefeuille client. Le tout est de se poser les bonnes questions et de ne pas être dans le déni de leurs réponses. Parce que, on le sait, dans les films, c’est souvent les méchants qui ont le pouvoir et la richesse car ils ont choisi de prendre des raccourcis pas très moraux… et les gentils sont plus modestes (les pauvrettes) mais ils sont en phase avec leurs actes (et leurs pensées parce que ce sont des gentils). Et finalement, les méchants ne remportent jamais le succès sur le long terme (scientifiquement prouvé par Disney).

La stimulation créative de notre cerveau par le rêve.

En réalité, le rêve n’est pas que chimère. Il stimule véritablement certaines zones de notre cerveau, et notamment les mêmes que celles qui sont directement associées à notre créativité (source). Rêvasser notre autorise une introspection qui rétablit cet état paisible beaucoup trop volage. Cette prise de recul qui nous permet de nous recentrer sur ce qui est vraiment important, de manière subjective évidemment #MoiJe. Mais rêver, dans le sens de s’imaginer dans une sorte de réalité alternative quelques instants, c’est faire directement appel à notre imaginaire qui “se fait des films” (on connait la chanson) et accessoirement à notre mémoire. On a là un véritable pêle-mêle de l’activité cérébrale ! Mais nullement besoin de spécifier la science pour se rendre compte que notre cerveau part rapidement dans ses rêvasseries lorsque l’on voit une personne, un lieu, un visuel, une phrase, un mot… Le marketing met donc tous efforts (et notamment sa créativité !) pour concevoir des messages qui te feront rêver (sans pour autant te faire bayer aux corneilles… #fail). C’est cette perspective de rêve qui titille nos émotions pour que notre mémoire se souvienne d’un message. Et ça fonctionne à merveille. Après tout, nous ne sommes que de modestes humaines au coeur sensible, et non pas des robots sans aucune sensibilité (ah bah ça alors, j’ai déjà écris là-dessus!). Rêver d’une vie parfaite et passer à l’action pour l’atteindre (certains se contentent de la rêver. Rêver son rêve. Ça me rappelle un film tiens). Rêver nous motive, nous détend et nous amuse. Et c’est cette magie que le marketing apporte dans ses messages tant bien que mal (c’est parfois maladroit okay… Mensonger ? Dans ce cas là, les marketers doivent revoir leur copie. C- pour la peine). La vie serait bien fade sans le rêve, bien qu’il ne soit pas matériel dans une société qui ne jure que par ça. Mais ça serait hypocrite de ma part de désavouer cette nouvelle direction vers l’intelligence émotionnelle, l’introspection, la santé et le yoga (même s’il est devenu beaucoup trop bankable à mon goût ces derniers temps).

Prendre parti au niveau de son marketing.

Alors ? Il est fait cet Ikigai ? Je vais me radoter mais on fait le marketing qui nous ressemble… Donc à moins d’être une pourriture (mais ces gens ne font pas partie de mon audience 😎 ), il est grand tant d’ouvrir tes chakras pour être en phase avec tes paroles mon p’tit pote (les fameux Accords Toltèques), actes et pensées (bon, on n’y est pas pour ce dernier de mon côté… J’y travaille, j’y travaille). Être en accord avec son discours marketing, c’est aussi être en accord avec les procédés en amont de la création de ton produit. Tu sais, cette fameuse supply chain dont on tente désespérément d’alléger les étapes pour réduire l’empreinte carbone à l’échelle internationale et de se réconcilier davantage avec l’écologie sur les process. Elle ma passionne cette supply chain moi. Je la trouve si complexe mais en même temps si porteuse de sens. Être complètement transparents la concernant relève du rêve justement. Pourtant les DNVB ont bien relevé le défi il me semble… À accorder leurs paroles avec leurs actions. Mais on n’est pas crédules, car il est trop tard pour croire tout le monde sur parole. C’est pourquoi ce discours marketing est en totale évolution car il nécessite aujourd’hui des preuves que ce changement évolue dans une dynamique plus verte et éthique (rebelote). Et c’est encore à ce stade qu’intervient le marketing pour rendre ce “dû” davantage créatif. Décidément, il nous sauverait presque la mise !

Trêve de rêvasserie, on se réveille ! Ici c’est marche ou crève.

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