Aujourd’hui, j’ai envie de me poser des questions pour changer. Bien qu’elles soient rejetées dans nos comportements et dans le milieu du travail, les émotions ont pourtant la côte dans les contenus de développement personnel et de bien-être. Elles font de nous un “être social”. Elles nous rendent vivant.e.s. Étant une grande hypersensible dans l’âme, j’ai mis du temps, beaucoup de temps, avant d’accepter mes émotions et apprendre à les contrôler. Et puis, on se rend doucement compte que de tenter de les c(g)acher est juste énergivore et, tout bonnement, impossible. C’est en investiguant sur mon Ikigai que je me suis rendue compte que je travaillais dans le marketing principalement à cause de (grâce ?) la place que prenaient les émotions dans ce milieu, et donc, dans mon travail. On ne peut que s’accorder sur le fait qu’une publicité impactante qui marque véritablement les esprits est une publicité qui fait appel à l’émotionnel, qui déclenche une réaction. Au vu de leur pouvoir, on peut du coup se demander si les émotions sont utilisées à bon escient dans le marketing, et plus largement dans la gestion des relations humaines #leadership. Plutôt que de les couvrir, allons les découvrir…
Les émotions au coeur du process marketing
Plus besoin de spécifier que lorsque l’on adhère à un produit, et plus largement la marque qui le soutient, c’est parce que l’on veut montrer/prouver quelque chose à travers cet achat. Cette prédominante sociale dépasse parfois presque l’utilité même de l’objet. On adhère à l’univers de la marque, autrement dit son marketing, parce que ce dernier génère des émotions, du rêve, de la fantaisie. Tous ces mots sont étrangement interconnectés entre eux. Ils nourrissent notre imaginaire et nous poussent à l’achat. Malveillance ou stimulation de notre intellect créatif ? Difficile à dire. Pas sûr que je t’apporte des réponses dans cet article, mais les questionnements par lesquels on va passer sont déjà un bon point de départ de remise en question. Le marketing publicitaire #pléonasme nous fait réagir à coups d’émotions chocs comme l’humour, l’amour, la tendresse, la peur, la crainte… Et il va sans dire qu’une publicité réussite va quelque peu (mal)mener nos émotions (tout dépend du sujet) pour qu’elle soit pérenne dans nos esprits de futurs consommateurs ou clients fidèles. Le neuromarketing étudie les émotions sous tous les aspects afin d’arriver à des fins commerciales ou d’image. Encore une fois, la frontière entre vendre du rêve et interagir avec notre imaginaire est très proche d’une certaine manipulation qui peut s’avérer sournoise et malveillante… C’est pourquoi il faut être avertis, prendre du recul en tant que consommateur, et choisir son cheval de bataille (soi les valeurs que véhiculent l’enseigne pour laquelle on communique) en tant que marketer… #OnFaitCeQuonPeutDude.
L’intelligence émotionnelle : au coeur du leadership
Cette expression est de plus en plus placardée sur les bouquins de management et de gestion des relations humaines. Les recruteurs sont davantage à l’affût d’une intelligence émotionnelle aiguisée plutôt que d’un QI flatteur (welcome nouveaux KPIs humains). J’ai notamment lu ce livre plutôt massif qui expliquent toutes ses dominantes et son importance dans nos interactions avec notre entourage proche, éloigné ou dans le milieu du travail. Avoir une intelligence émotionnelle, c’est gérer son empathie afin de comprendre son entourage #JeSuisAutrui, contrôler ses émotions dans les situations qui les sollicitent fortement et les utiliser de manière stratégique sans tomber dans la peau d’un psychopathe manipulateur (on est des gens sympas ici). Pour ma part, l’intelligence émotionnelle devrait être le ciment d’une société saine. Elle est synonyme de respect, de bienveillance et s’y intéresser c’est nous sortir de cet individualisme qui nous happe toujours plus. Ceux qu’on appelle communément les leaders, soit les mentors que l’on suit intuitivement, étudient beaucoup cette dominante de l’intelligence émotionnelle. Pour certain, elle est innée. Elle est étroitement liée avec la loi de l’attraction, cette aura magnétique qui attire les gens. Les leaders sont réputés pour être charismatiques, de bons orateurs et être à l’écoute. Ce sont plus ou moins des composantes de l’intelligence émotionnelle. Ces outils sociaux qui ont désormais fait leurs preuves dans les nouveaux coachings en vogue où le “leader” en question “coach” en live une salle de centaines de personnes sur des sujets très… abstraits. Tu vois de quel type de coaching je veux parler… J’y ai même participé une fois. Grandiose certes. Les gens parlent de traumatismes refoulés à l’américaine, sous le feu des projecteurs, où les émotions dirigent le dynamisme de ce type de séance en groupe (en masse). Puis finalement, on se perd dans un coaching qui coach des gens à faire du coaching pour coacher d’autres futurs coachs. Une chose est sûre, c’est que c’est nettement plus bankable que mes formations 😉 Je radote un peu mais je trouve l’éthique est un peu branlante dans tout ça; le fait d’user son aura de leader à des fins (trop) commerciales dont l’argument marketing principal est soit-disant un altruisme bienveillant. L’impalpable n’a jamais été aussi cher. Laisse-moi donc être sceptique…
Empathie ou malveillance ?
Alors ? Manipulation positive ou négative ? Pose-toi la question envers les leaders que tu adulent et celui que tu es (parce qu’on l’est tous à notre échelle, et pour différentes personnes. Sauf si on est un gros naze. Mais mes lecteurs ne sont pas des enfoirés, on l’a déjà dit). À nous d’être en phase avec nos valeurs, notre Ikigai, pour tanguer davantage vers un bord dans notre leadership (et ensuite l’assumer svp. Les raisons peuvent être viables sans être forcément déontologiques… À toi de voir si t’es du genre #DarkSide). À nous également de prendre la responsabilité de suivre les personnes en phase avec ces propos. Mais est-ce que ce parti pris est aussi binaire finalement ? Parfois j’aimerai être Data Scientist et voir la vie sous forme de matrice où les décisions s’apparenteraient à des 1 et des 0. On gagnerait du temps, de l’énergie et on préserverait nos émotions. Mais que serait la vie sans cinquante nuances de frisson ?
Ouvrons une requête : enquête sur la quête des émotions.