Une bonne communication passe par le langage. Mais un langage inadapté, mal maîtrisé ou trop fugace peut être non seulement être à l’origine d’une communication biaisée, mais aussi des émotions néfastes qui vont en découler. Et j’aime particulièrement l’expression “un dialogue de sourd” pour imager ces propos. On a affaire à une communication, certes, mais qui n’est pas entendue ou compris des acteurs de l’échange. Cette dichotomie qui envenime les émotions si le virage prend une mauvaise allure… Et on sait à quel point on regrette nos paroles suite à cette agitation excessive qui brouille nos idées, nos points de vue et parfois même notre empathie. On ne peut pas nier le pouvoir qu’ont les mots sur notre psychologie. Par contre, on peut apprendre à les contrôler.
L’écriture, cette artillerie lourde.
Les mots devraient être le reflet de notre âme. C’est pourquoi je prends très à coeur mon rôle ici. On m’a donné cette faculté de m’exprimer par l’écrit (j’ai beaucoup bossé pour aussi… On n’a rien sans rien), de donner un point de vue, des conseils (à qui veut bien les prendre). Pour ma part, cette capacité d’écrire est un moyen d’expression tangible. Les mots sont matérialisés par des lettres sur nos écrans (RIP Gutenberg). Mais quand bien même faut-il être en mesure de les lire, de les comprendre, afin d’entamer un dialogue et non pas une conversation unilatérale. On comprend ici le fléau de l’analphabétisme. Cette incapacité à comprendre l’écrit, ni même de le produire. Mon désir d’empathie à ce sujet se situe dans mon apprentissage quotidien des langues. Soit cette frustration et cette difficulté à comprendre autrui (le revoilà lui) et à lui répondre (un peu de politesse tout de même, le ghost en live n’est pas encore à la mode). Et j’ai bien conscience qu’à cette échelle, ce n’est pas comparable avec l’incapacité de savoir lire et écrire dans sa globalité. La difficulté d’apprentissage qui lui est conféré mérite du courage et de la consistance mais aussi des moyens.
La connaissance est la clé du pouvoir, de la sagesse.
Confucius.
Par conséquent, vous pouvez trouver mon âme quelque peu désabusée à cause de ce ton sarcastique qui est employé au travers de mes articles. C’est vrai, parfois. Mais c’est dans cette disposition d’esprit que j’aime aussi écrire. L’écriture est un exutoire. On le voit excessivement sur les réseaux sociaux où les gens déversent leur haine et leur(s) frustration(s) sous couvert d’un pseudonyme #lâcheté. Quite à être désabusé, autant se servir de ces émotions à bon escient. En se questionnant, se remettant en question soi-même… La société… Les gens. J’espère que jusque là, cette manière d’écrire vous plaît. Mon blog est en quelque sorte un exutoire altruiste, car je pense toujours à vous lorsque j’écris mes articles #clindoeilclindoeil.
La matérialisation de notre discours : son pouvoir et ses failles.
Évidemment que le langage n’engage pas seulement l’écrit, ça serait si réducteur (c’est juste parce que c’est mon fav’). En réalité, il engage tous les sens. On peut communiquer avec son corps à travers de nombreux sports, si ce n’est pas pour dire tous. En tant que danseuse passionnée, je sais à quel point cet autre moyen d’expression est vital. Décidément, on a vraiment besoin de se faire entendre (écouter ?). Mais je pensais également à tout ce qui touche à la communication non verbale. Autrement dit, le langage corporel attribué aux tics ou tocs, à la posture, à ces gestes qui nous trahissent (livre de Joseph Messinger). Il est notamment épié lors des discours de nos chers politiques ou en entretien d’embauche par exemple. Cette communication non verbale nous permet d’en savoir plus sur la psychologie d’autrui, son aisance et sa confiance en soi (sans devenir un expert à la Patrick Jane #TeamMentaliste ou à la Cal Lightman #TeamLieToMe). Il est évident que l’on est épié sur tous les aspects lorsque l’on communique. On demande un peu (trop pour les pipelettes autocentrées) de temps de la personne afin d’être écouté. Il faut bien que le jeu en vaille la chandelle (rebelote les expressions ancestrales). Et chacune de nos minutes sont si précieuses n’est-ce pas ? Il nous faut donc être impec’ sur nos paroles (le fond) mais aussi sur son attitude physique (la forme) ? Oui ça fait beaucoup, c’est pourquoi c’est devenu l’objet de nombreuses formations sur les fameuses “soft skills”, ces compétences qui s’orientent davantage vers le savoir-être et le savoir-vivre (ensemble). Il faut dire que ceux qui maîtrisent ces deux aspects ont souvent une aura de leader…
Devenons des orateurs.ices à la hauteur de nos pensées.
Ce n’est pas tout de bien savoir partager un discours, que ce soit par l’oral, par l’écrit ou à travers un Art. Encore faut-il prêter attention ce qu’il contient, et si ce contenu est en phase avec la personne qu’on est. Je m’explique. On est parfois (souvent pour les malhonnêtes ou les crevards) amenés à émettre des paroles que l’on ne pense pas ou pire, avec lesquelles nous ne sommes pas en accord. Sous le coup des émotions ? Ça arrive, encore faut-il mettre son ego de côté pour s’excuser. C’est justement l’objet du livre de L. David Marquet, Leadership is language. Je pensais davantage d’un point de vue business. C’est si facile d’accepter d’émaner des paroles en échange d’une récompense pécuniaire! La fame est à portée de voix (ou de clics pour les digital natives). Ne devenez pas ces gourous ou influenceurs qui diffusent la “bonne parole” à travers leurs vidéos type coaching de vie ou leurs tweets pour finalement se rendre compte qu’eux-même n’appliquent pas leurs dires (cf Trumpette et ses conseils avisés sur la javelle en tant que cure contre le Covid). J’y reviens encore et toujours, vous allez me trouver radotante… Mais si l’on est en phase avec ses valeurs profondes, on ne devrait pas se perdre dans ce genre de deal #darkside. Je n’ai pas dit que c’était aisé de refuser, et l’on peut se perdre pour ensuite faire des choix qui nous ressemble davantage. Testez le dark side, mais revenez vite! Car il doit faire parti de l’apprentissage de la vie, pas d’un mode de vie à part entière… C’est ce qui construira votre charisme et votre leadership, indubitablement.
Le poids des mots pèse sur nos paroles. Prenons garde à leur violence.
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